Sessions > Session HSession H.Les savoirs territorialisés par des pratiques bottom-up valorisant les actifs spécifiques locaux. Le cas des clusters d’innovation sociale à l’échelle internationaleCoporteur·es : Myriam MATRAY (EVS ISTHME) & Jean-Philippe POULNOT (Think and do task force Matière & stratégie)Les dynamiques économiques de l’espace mondial évoluent vers la multipolarité ; en parallèle, l’analyse d’un territoire prend davantage en considération les questions de la géographie, de l’anthropologie, de la sociologie, de l’histoire et des autres disciplines. Dans ce contexte, l’attrait du territoire est mis en exergue, non seulement à partir du prisme microéconomique, mais notamment dans le cadre de la territorialisation des politiques publiques portées par différents acteurs sur plusieurs échelles (local, national, international). Les ressources spécifiques d’un territoire, une fois exploitées, deviennent progressivement des actifs spécifiques, vecteurs de différenciation territoriale et synonymes de développement économique local. La connaissance des dynamiques territoriales mais aussi des dispositifs de capitalisation des expérimentations permet, dès lors, d’appréhender le territoire comme un corpus de pratiques riches d’enseignements (dissémination, essaimage, mutualisation, coopération, innovation…). Les clusters d’innovation sociale rassemblent au sein d’un même espace géographique des structures réunies autour d’un objet social ou environnemental , aussi bien relatifs à la finalité qu’aux processus (notamment sur la gouvernance), et permet aux acteurs de l’ESS d’accroître leur impact sur le territoire (Perard, 2015). Le cas particulier des pratiques bottom-up propres aux clusters d’innovation sociale à l’échelle internationale, dans une logique collective de coconstruction et de coproduction avec les acteurs locaux et les citoyens, est une illustration d’innovation territoriale pertinente qui pose la question des « savoirs territorialisés » propices au processus de transition localisée durable. En quoi ces outils d’ingénierie territoriale sont-ils une illustration de ces changements de pratiques et comment se caractérisent ces combinaisons multiniveaux entre les institutions et les acteurs locaux ? Paradoxalement, « L’économie même de la concurrence globalisée appelle des articulations fortes avec les territoires, leurs diversités ancrées dans l’histoire, leurs capacités à structurer des processus de long terme, à favoriser l’innovation et l’apprentissage » (Veltz, 2014). Références bibliographiques indicativesCampagne P., Pecqueur B., 2014, Le développement territorial. Une réponse émergente à la mondialisation, éd. Charles Léopold Mayer. |
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